Pourquoi est- ce que j’écris ?
- Leighton Lavi
- 21 avr.
- 2 min de lecture
Depuis que je me souvienne, j’ai toujours écrit.
Petite, c’était des petits mots griffonnés sur des feuilles pliées qu’on se passait discrètement entre copines. On y parlait de nos crushs, de nos rêves, parfois même de nos peines d’enfant. Il y avait quelque chose de magique à coucher nos secrets sur le papier, comme si nos stylos pouvaient tout comprendre à notre place.
Puis sont venus les Skyblog. L’adolescence.
J’y écrivais tous mes maux, tous mes trop-pleins. Je remplissais des pages virtuelles comme on crie dans le vide, espérant peut-être que quelqu’un entende, ou que le simple fait d’écrire suffise à soulager. Et puis, bien sûr, les carnets. Des dizaines de carnets, certains à peine entamés, d’autres pleins à craquer. Des pensées en vrac, des colères muettes, des joies timides, des rêves flous. Écrire, c’était ma manière de respirer quand le monde devenait trop bruyant.
J’ai toujours partagé mes joies, mes peines, mes larmes et ma colère avec mes stylos. Ils ont été mes confidents les plus fidèles, les témoins silencieux de mes tempêtes intérieures.
Et puis, à 15 ans, j’ai écrit un roman. Enfin… une fan-fiction, pour être exacte.
Mais pour moi, c’était un monde entier que je créais. Un refuge. Une échappatoire quand la réalité devenait trop lourde à porter. Ce texte, c’était plus qu’une histoire. C’était ma liberté. Un espace à moi, où je pouvais tout contrôler, tout réécrire, tout transformer. Là où la vie m’échappait parfois, l’écriture me redonnait un pouvoir.
Aujourd’hui encore, j’écris pour ces mêmes raisons.
Pour comprendre ce que je ressens. Pour mettre de l’ordre dans le chaos. Pour dire ce que je n’ose pas toujours avouer à voix haute. Pour me souvenir. Pour rêver.
Écrire, c’est un acte de survie, mais aussi d’amour. De soi, des autres, du monde.
J’écris aussi pour dire ce que je n’ose pas toujours avouer à voix haute. Il y a des vérités que ma plume accepte bien plus facilement que ma voix. Des blessures trop profondes, des pensées trop intimes, des peurs trop fragiles. L’écriture, c’est mon refuge. Un endroit où je peux être entière, sans masque, sans jugement.
Mais j’écris aussi pour me souvenir.
Des instants précieux, des douleurs que je veux laisser derrière moi, des personnes que j’ai aimées ou qui m’ont marquée. Chaque mot est une empreinte du passé, une façon de ne pas oublier, ou peut-être d’apprendre à mieux lâcher prise.
Et puis, j’écris pour rêver.
Pour créer des mondes, des personnages, des vies différentes de la mienne. L’écriture me permet d’explorer des possibilités infinies, de me projeter ailleurs, de vivre mille vies sans quitter la mienne. Il y a une magie dans cette liberté-là.
Écrire, pour moi, c’est un acte de survie, mais aussi d’amour.
Un amour de soi, quand je me tends la main à travers les mots. Un amour des autres, quand je partage mes histoires en espérant qu’elles trouvent un écho quelque part. Un amour du monde, même cabossé, même imparfait, mais que j’essaie de comprendre un peu mieux à chaque texte.
Je me retrouve tellement dans ce que tu écris. L'écriture est un exutoire.